Trahisons c’est un l’histoire d’un trio amoureux montée à rebours : on revient sur les moments clés d’un couple Emma (Claude Perron) et Robert (Michel Fau) pour expliquer leur séparation. On remonte dans le passé pour explorer leur relation de couple et comprendre comment Emma a succombé au charme de Jerry, le meilleur ami de Robert.
Tout était réuni pour un très bon moment : Le plaisir de découvrir Roshdy Zem sur scène, la magnifique Claude Perron, un texte que j’apprécie d’Harold Pinter et Michel Fau à la mise en scène, ce Trahisons avait tout pour plaire… Mais voilà le soufflé retombe avant même d’être servi.
Il y a d’abord ce côté trop froid, trop lisse, trop sage pour un Pinter, sans doute le metteur en scène a-t-il voulu donné un aspect (trop) sophistiqué qui ne passe pas. J’avoue ne pas avoir compris le choix de Michel Fau de nous proposer des personnages très (trop) stylisés, surtout pour Emma qui n’est que froideur alors qu’elle a un amant dont elle est très amoureuse. Les scènes de retrouvailles des deux amants sont mornes et plates.
Face à elle, Roshdy Zem que j’apprécie beaucoup au cinéma, et que je découvrais sur les planches, fait aussi pâle figure. Sa voix part très régulièrement dans des aigus que nous lui connaissons pas, est-ce le tract si sa voix n’est pas posée comme les films ? Ce genre de détail se travaille il me semble.
Autant, j’ai apprécié les lumières de Joël Fabing qui suggèrent des ambiances, autant j’ai trouvé que les éléments de décor apportés puis déplacés pendant de nombreux noirs plateau et qui s’entassent en fond de scène n’apportent pas grand-chose à la mise en scène.
Voilà Trahisons est une déception pour moi mais faites-vous votre avis afin que nous en débattions.
Pour comparer, j’ai souvenir d’une version éminemment sympathique au Lucernaire :
https://r42culturegourmande.com/2018/02/07/trahisons/
Au théâtre de la Madeleine jusqu’au 15 Mars 2020.
https://www.theatre-madeleine.com/