C’est l’histoire d’un trio amoureux mais pas n’importe lequel, un trio revu par Harold Pinter où le ton est à la fois profond et drole, où la complexité de l’âme humaine est disséquée par l’auteur : mensonge, amitié, non-dit, amour, égoïsme, fidélité,…
Pinter est aussi précis qu’un chirurgien et c’est vraiment une autopsie des rapports entre deux amis et la femme d’un des deux qui est proposée au spectateur. Et comme pour une autopsie, on voit d’abord le corps en entier, puis on ouvre le corps et on découvre les différentes couches du passé qui ont finit par produire cette situation. On revient donc à rebours dans l’histoire et on n’est jamais perdu grace à un calendrier affiché sur le coté de la scène.
J’ai trouvé une certaine légèreté dans cette version mise en scène par Christophe Gand par rapport au texte qui est assez sombre, et celà m’a bien plu. L’interprétation des comédiens est excellente, les quatre comédiens m’ont charmée. Eh oui, quatre !!! Mais, mais c’est l’histoire d’un trio me direz vous…?
Un petit quatrième se glisse avec bonheur entre les scènes et dans une scène spéciale : Vincent Arfa qui participe avec une chorégraphie virevoltante à tous les changements de décor (les rendant ainsi dynamiques et agréables à regarder) et qui est un serveur de restaurant italien parfait.
C’est une soirée agréable qui est proposée au Lucernaire, ne la manquez pas !
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