Etant prévenue que la pièce utilisait moults gros mots et ressorts en dessous de la ceinture, mais déterminée à voir Victoria Abril sur scène, j’étais parée au pire et du coup, j’ai juste ri et n’ai pas été surprise de l’absence de second, voir de troisième degré, aux réflexions de boulevard qui fusaient sur la scène de théâtre de la Madeleine. Mes camarades de soirée, le splendide duo des théâtres parisiens associés était aussi dans cette optique.
Ce qui au final me surprend le plus, c’est que ce soit la plume de Pierre Palmade qui signe cette pièce, je me serais plutot vue dans du Laurent Baffie, alors que j’apprécie l’humour tout en finesse et suggestion des précédents opus de Pierre Palmade. Mais l’auteur avait prévenu : la pièce est un peu trash et il s’essaye à un nouveau style pour voir comment réagi le public. La salle a plutot bien réagi même si je trouve que les personnages sont très clichés (le pompier beau gosse mais sans cerveau, …).
C’est donc l’histoire d’Eva qui au sortir d’un fête bien arrosée comme elle a l’habitude d’en faire, se retrouve nez à nez avec un jeune homme (Jean Baptiste Maunier) qui se prétend être son fils. Le choc est rude et Eva s’enfonce dans le mensonge pour ne pas affronter son fils. Se rajoutent au bazar ambiant, la copine streap teaseuse Clémentine (Prisca Demarez) très cliché, le gardien Mr Bodin (Julien Cafaro qui excelle dans ce type de personnage) amoureux transi d’Eva et le pompier qui aime les cougars (Jules Dousset).
Le plaisir de voir Victoria Abril sur scène efface la déception liée au texte, elle a une voix irrésistible et joue avec naturel. Ses compagnons de scène sont tous dans leur rôle.
Au théâtre de la Madeleine jusqu’à fin Avril 2018
http://www.theatresparisiensassocies.com
R42, culture gourmande ! 