Bienvenue au théâtre Rive gauche où avant le spectacle nous sommes accueillis par les comédiens qui sont en tenue de ‘soirée cabaret’ : vive les résilles et les bustiers façon Madonna. Le ton est donné, ce sera une version de la Dame de chez Maxim avec chansons et musiques pour ce Feydeau adapté et mis en scène par Johanna Boyé.
La scène d’ouverture donne le ton : le cabaret Maxim est un lieu de luxure. Le docteur Petypon y passe une soirée qui va laisser des traces, mais lui ne s’en souviendra pas au réveil chez lui, il a ramené la Môme Crevette, danseuse au Moulin Rouge dans la maison conjugale… C’est le début d’une série de mensonges et quiproquos qui vont s’enchainer tambour battant comme dans tout bon Feydeau qui se respecte.
Photo : Evelyne Desaux
Nous sommes bien dans un Feydeau et il y a certaines caractéristiques typiques : rythme enlevé, entrées et sorties de scène millimétrées. La mise en scène est une merveille de précision parfaitement coordonnée. Pas de temps mort ! C’est vraiment réussi, on rit souvent !
La Môme Crevette est jouée par une fabuleuse Vanessa Cailhol , sexy en diable. Elle chante, danse et joue la comédie avec un bel accent de titi parisien et une gouaille qui lui vont à ravir. Le docteur Petypon joué par Florian Choquart et qui a fort à faire pour maitriser son exubérante maitresse, il est aussi excellent quand il fait face à sa femme quand il fait le malade ou qu’il joue le faux croyant. Sa palette d’émotion est large et on en profite avec plaisir. Le reste du casting n’est pas en reste et on sent qu’il y a une belle ambiance dans cette joyeuse équipe.
Les passages chantés sont savoureux et la réplique « à la mode de Paris » : ‘et allez donc, c’est pas mon père !’ est reprise tout au long de la pièce et nous fait rire à chaque fois.
Je recommande la soirée car la pièce est parfaite pour se changer les idées.
R42, culture gourmande ! 