Théâtre

Cap au pire

z250

En partant du titre original ‘Worstward Ho ‘, worst étant pire en anglais, et le suffixe -ward étant l’idée de direction, nous obtenons en français : Cap au pire !

Cap au pire donc ! car c’est une oeuvre difficilement classable comme roman ou pièce, et pour résumer une oeuvre difficile tout court. Beckett ne raconte pas une histoire. Il s’agit plutôt pour lui de présenter sa méthode pour créer la pire des œuvres… et ça dure 1h20 !

Il y a d’abord au début lorsque le noir se fait sur le plateau, la voix de Denis Lavant qui s’élève, on se dit que la lumière va arriver..Mais que nenni, on reste dans le noir un bon moment, c’est impressionnant, on est alors ultra attentif à la voix du comédien, la salle retient son souffle car c’est la seule source sensorielle et il faut la suivre pour ne pas se perdre.

La lumière arrive enfin mais c’est juste un petit carré de lumière juste devant le comédien Denis Lavant qui va rester parfaitement immobile à débiter le texte d’une voix lisse. Le texte de Beckett n’est pas accessible facilement et pour être franche, je ne suis pas sure d’en avoir retenue quelque chose mais on peut se laisser porter par la mélopée des mots dans cette ambiance étrange. C’est comme un état second où l’on est hypnoptisé par l’immobilsme du comédien et son débit de voix monocorde.

La performance de Denis Lavant est énorme même si le texte est difficile à porter.

 

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