« Dans la famille mythologie grecque, je demande Iliade ! » et … c’est gagné !!!
Accompagnée de ma fille, experte en mythologie et qui cautionne cette version traduite par Jean Louis Backès, j’ai passé un moment qui m’a rappellé ma propre enfance où quand dans la maison de mes grand parents, je refaisais l’histoire en compagnie de mes cousins avec des accessoires incongrus et des bouts de tissus. Nostalgie, quand tu nous tiens !
Car le départ de l’histoire, c’est bien ça : revivre le jeu de rôles de deux frères dans un grenier. Certes ils sont adultes maintenant mais rien n’a changé. Ils retrouvent le livre d’Homère et la trentaine de héros de l’Iliade. Oui une trentaine et ils ne sont que deux sur scène alors ça dépote pour enchainer tous les rôles (même les Dieux de l’Olympe). Autant dire qu’on ne s’ennuie pas dans cette relecture de l’épopée homérique à la fois fidèle et délirante.
Niveau accessoire, comme nous sommes dans un grenier, il y a une belle liberté prise pour faire passer des couvercles de poubelle pour des boucliers et des têtes de balais brosse pour des cimiers de casque (celui d’Achille étant mon préféré !), ce ne sont que quelques exemples de ce qui est utilisé, il faut voir la pièce pour y croire : On se retrouve sur le champs de bataille devant Troie où des balles en mousse, des frites de piscine et des chaussettes se battent furieusement pour faire pencher la balance vers les Achéens ou les Troyens. Evidement, les Dieux viennnent mettre leur grain de sel et comme ils ne sont pas d’accord entre eux, les rebondissements s’enchainent.
En 1h10, l’histoire de l’Iliade est jouée devant nous en mode accéléré mais tout à fait respectueuse du texte. La performance des deux comédiens Damien Roussineau et Alexis Perret est à saluer car les rôles sont physiques. Ce sont aussi eux qui ont adapté et mis en scène la pièce, c’est très réussi : pas de temps mort, des idées d’accessoires totalement délirantes et l’utilisation de tout l’espace de la scène.
Bref cette pièce permet une relecture dynamique de l’oeuvre d’Homère ou une découverte ludique pour les plus jeunes. En tout cas, on ne peut qu’aimer les classiques grecs avec des versions comme ça, car c’est bien plus agréable qu’une version grecque en cours de langue morte.