
Dans la magnifique salle de pierre du théâtre de l’Epée de bois, nous découvrons en parallèle la vie d’une jeune allemande Sophie et celle d’une française Doucette avant et pendant la seconde guerre mondiale. Deux destins qui suivent un même chemin sans se croiser : la Résistance.
Jean-Bernard Philippot met en scène l’alternance des scènes de vie des deux jeunes femmes, c’est très réussi. Nous suivons leur évolution et comment elles en sont venues chacune à ‘résister’ : Sophie rejoint la Rose Blanche et écrit des tracts pour faire prendre conscience aux jeunes allemands du vrai visage d’Hitler, Doucette va protéger une juive. Chacune avec ses moyens fait un geste d’opposition face au régime implacable, c’est bien la somme de ces gestes qui est important.
Rien n’est oublié : dénonciation, arrestation, interrogatoire, déportation, déshumanisation…
Les neuf comédiens sont très bien, ils jouent juste et l’émotion est palpable lors des saluts.
Il faut noter que la pièce est jouée en allemand pour la représentation du samedi soir.
Seul petit bémol : la musique, présente trop souvent et vraiment trop forte qui couvre les paroles des comédiens surtout au début de la pièce.
Néanmoins, je vous conseille ce spectacle, qui est assez court et accessible. Il permet aussi de faire découvrir cet épisode de notre histoire à nos ados.