
Donner sa langue au chat, avoir un caractère de chien, réserver un chien de sa chienne,…
Il y a dans notre langage de nombreuses expressions avec nos animaux familiers.
Sylvie Poiret (la fille de Jean Poiret) donne la parole à Alceste, le chat roux, et à Diane, la chienne de chasse, qui vivent chez Freddy et Célimène. Ces deux là commentent la vie de leur maison sans complaisance pour leur ‘deux pattes’ : parfois ils les apprécient et parfois ils sont franchement énervants ces humains mais c’est ça tout le sel de la vie : des hauts et des bas. Ils utilisent aussi ces expressions animalières et cela fait sourire.
Alceste, adopté par Célimène qui lui a donné ce nom en référence au Misanthrope de Molière, est un chat âgé tel qu’on l’imagine : aimant son confort , ses 5 siestes quotidiennes et ne dédaignant pas d’envoyer des piques à sa camarade canine et posant un oeil acerbe sur sa relation avec les humains.
C’est Julien Mitsinkides qui nous fait bien penser à un bon gros matou tant dans les attitudes que par le texte de Sylvie Poiret. Diane, est une jeune chienne de chasse, encore très dynamique et qui saute partout (ça ne peut qu’énerver le félin de la maison !).
Margaux Laplace joue en toute sensibilité cet animal qui vibre pour son maitre Freddie. Car oui chaque animal décide de qui est son maitre…
Le texte de Sylvie Poiret nous montre la perception que pourrait avoir nos compagnons à quatre pattes. Il y a un aspect ludique à ce texte qui fera la joie d’un spectacle en famille car chacun aura son niveau de lecture surtout si les comédiens jouent la pièce avec des accents cartoonesque.
Au Laurette Théâtre jusqu’au 26 mars 2023