
Le musée d’Orsay propose une exposition sur Edvard Munch dont le sous-titre est : « un poème de vie, d’amour et de mort ». C’est la clé pour comprendre l’oeuvre du norvégien qui fit scandale dès sa première exposition, le public était désorienté par l’aspect ‘non-fini’ de ses peintures et par son inventivité. L’auteur du célèbre ‘Le cri’ révèle de nombreuses facettes et possède plus d’une corde à son arc.

Munch livre sa vision très personnelle du monde où la vie, la mort et la renaissance sont indéniablement liées. Munch a écrit dans un de ses carnets : » La maladie, la folie et la mort étaient les anges noirs qui se sont penchés sur mon berceau ». Ce sont trois thèmes récurrents chez l’artiste. Il a perdu sa mère à 5 ans puis une de ses sœurs, il a été lui même très malade puis une autre sœur est internée, un frère décède brutalement à l’âge adulte. Devant cette succession de drames, Munch ne pourra que reproduire des scènes qui sont gravées dans son esprit comme « l’enfant malade » (1896) ou « la lutte contre la mort » (1915).

Comme un bon nombre d’artistes qui lui sont contemporain, il pratique la reprise multiple de certains motifs avec plusieurs techniques de peinture et de gravure. Il fréquente aussi beaucoup les théâtres et il est très ami avec l’auteur August Strindberg, il réalise des éléments de décor et des programmes illustrés. Véritable artiste qui touche à tous les styles, il est totalement inclassable et l’exposition nous permet de découvrir les différents aspects de son art (influences naturaliste, impressionniste, symboliste, synthétisme,…). Loin de tout courant artistique, il possède un style unique qui lui est propre. Ainsi l’oeuvre d’Edvard Munch ne se réduit pas à la célèbre toile ‘Le cri’; on découvre un artiste marqué par sa vie.

Au musée d’Orsay jusqu’au 22 janvier 2023