
Dans un joli intérieur, plutôt bourgeois, Clémence détaille les vêtements de Roberto son petit fils, que Manon, sa belle-fille, vient de lui apporter. Car Roberto va passer quelques jours chez ses grands parents Clémence et Gaspard, retraité hyperactif dans sa copropriété. En effet, les parents du petit Roberto, Manon et Lucas, partent pour quelques jours à Capri. Bref, les recommandations de la jeune maman vont bon train quand Lucas éclate en sanglot et se met à insulter sa femme Manon… Mais que se passe t’il ? C’est le début d’une histoire pleine de rebondissements…
La découverte des malheurs de la famille de Gaspard et Clémence va faire le bonheur du public.
Nous voilà confronté à une bien sympathique comédie, la dernière d’Eric Assous avant son décès, qu’il n’aura pas pu voir sur scène à cause du Covid. Une histoire assez remontée (comme un coucou suisse que vous verrez régulièrement sur la scène mais chut…) sur le mensonge et la tromperie dans le couple. Avec une belle mise en scène fluide et légère, Jean-Luc Moreau met en valeur les comédiens ainsi que le texte qui est vraiment réussi sur les compromis de la vie conjugale. Evidemment la patte d’Eric Assous fait mouche : une jolie écriture dynamique avec des répliques cinglantes qui vont fuser, de la mauvaise foi assumée et des révélations plus ou moins volontaires pimenteront cette histoire pour notre plus grand plaisir. On rit et cela fait un bien fou !
La distribution est équilibrée : Jean-Luc Moreau tient aussi avec finesse et nuance, le rôle de Gaspard, qui était précédemment tenu par Michel Leeb. Anne Jacquemin est la touche pétillante de ce quatuor, elle sait très bien où elle veut en venir. Alice Raucoules est la belle-fille qui va endosser le rôle de la ‘méchante’ et Arthur Fenwick est parfaitement irrésistible comme jeune époux amoureux et perdu. L’interprétation des quatre comédiens est parfaite.
Bref une sortie recommandée pour se changer les idées car on y prend du plaisir.
Jusqu’au 17 juillet 2022 à la Comédie des Champs Elysées.