Théâtre

Le fantôme d’Aziyadé

 

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Dans sa jeunesse, Pierre Loti était officier de marine. Il s’est retrouvé en mission à Istanbul. Un jour, déambulant dans les petites rues du quartier des harems, il croise les yeux verts d’Aziyadé… Ce regard émeraude suffit pour le faire tomber amoureux de la jeune femme cloitrée. Se retrouvant, grâce à des complices, pour passer des soirées ensembles à l’insu du monde entier, leur amour se confirme même si la fin de mission de Loti arrive inéluctablement. Ce triste jour arrive et Aziyadé pressent qu’elle va en mourir de désespoir. Malgré leur correspondance, la séparation demeure douloureuse et un jour Aziyadé n’écrit plus…10 ans plus tard Pierre Loti revient pour 3 jours dans l’ancienne Constantinople et il part à la recherche de cet amour… Immergé dans les bruits et les odeurs de la ville qu’il a si bien connu, il suit une quête aventureuse qui a un gout de nostalgie.

Florient Azoulay et Xavier Gallais adaptent et mettent en scène deux romans de Pierre Loti pour produire ce conte : Aziyadé et Fantôme d’Orient. On est littéralement transporté au cœur d’Istanbul.

Xavier Gallais, seul, assis au centre d’une scène au décor minimaliste et sous les lumières intimistes de Luca Antonucci, nous emmène dans ce voyage aux portes de l’Orient. Connaissant bien Istanbul moi aussi, je n’ai eu aucun mal lors des descriptions de la ville à ressentir les ambiances et voir les lieux évoqués (Galata, Sainte Sophie, la Corne d’or, le Pera palace,…), j’ai même fermé les yeux par moments et ce n’était pas de la fatigue mais juste le plaisir de me laisser porter par la belle voix du conteur dans les rues d’une cité si chère à mon cœur. La voix posée de Xavier Gallais y fait beaucoup pour nous transporter dans cette quête. D’une main sur un pc, il lance les ambiances sonores, qui sont une création d’Olivier Innocenti, qui se mélangent plaisamment avec son évocation nostalgique.

Je me suis laissée prendre par ce texte qui est pour moi un conte romantique teinté de sensualité. Un voyage au doux parfum d’Orient.

Au Lucernaire, jusqu’au 1er Mars 2020

www.lucernaire.fr

 

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