Et voilà c’est parti pour une soirée de folie au Poche !
Deux ‘plaisanteries’ (comme le disait lui-même Tchekhov) au cours de la même soirée jouées par un trio qui a une belle forme !
Donc au programme :
’ La demande en mariage’ : petite drôlerie où le jeune homme ne peut à aucun moment demander la main à sa belle tellement leurs caractères impétueux renversent tout sur leur passage, d’ailleurs le décor très réussi de Jean Haas est beaucoup secoué aussi !
Suivi de ‘l’Ours’, premier succès de Tchekhov, où Jean-Paul Farré incarne cet homme des bois bourru à souhait et qui va basculer dans un nouveau monde grâce au miracle de l’amour.
C’est Jean-louis Benoit qui met en scène les deux histoires et c’est réussi ! Fluidité et précision sont les maitres mots !
Les comédiens ajoutent la touche finale en livrant une prestation absolument délirante : les deux pièces sont menées tambour battant ! Peu de temps mort pour nos zygomatiques !
Emeline Bayart est championne du monde de mimiques hilarantes, ses hurlements et autres ahanements sont tordants et son sens de la rupture a provoqué des larmes de rire.
C’est toujours un plaisir de croiser Jean-Paul Farré dans un théâtre car il est très accessible, et c’est encore mieux quand il est sur les planches car je n’ai pas le souvenir d’avoir été déçue une seule fois au cours des nombreuses pièces où je l’ai vu. Au Poche, il ne fait pas exception, son talent est immense et c’est une belle leçon de le regarder surtout dans l’Ours où son personnage évolue par de nombreux états d’esprits.
Manuel Le Lièvre n’est pas en reste, il possède une belle prestance et son talent n’est plus à démontrer. En tant que ‘demandeur en mariage’, il m’a beaucoup fait rire.
Bref, on ressort du Poche avec un grand sourire et ça fait un bien fou !
Au Poche Montparnasse, jusqu’au 14 Juillet 2019