On retrouve avec plaisir dans cette histoire de cours de théâtre dans une prison, tout le savoir faire de tisseur d’histoires d’Alexis Michalik. J’aime cette propension à nous emmener dans un univers merveilleux aux multiples possibles. Cet endroit où l’imagination peut se déployer dans toute sa splendide fantaisie.
Il faut reconnaitre que l’histoire est construite avec brio et c’est dans un univers totalement différent des précédents opus. Dans les entrelacs du récit, nous nous perdons avec volupté.
Il faut souligner aussi la mise en scène originale et dynamique d’Alexis Michalik, inventive à souhait et l’ambiance musicale de Raphaël Charpentier, parfaitement adaptée à toutes les scènes. Il y a aussi les comédiens… J’ai une nette préférence pour le jeu des trois comédiens masculins mais les deux rôles féminins n’ont pas à rougir, notamment Alice qui est très juste.
– Ange, le Corse, lui il m’a fait frissonner tellement il me rappelle quelques indépendantistes insulaires de ma connaissance.
– Kévin, qui nous raconte son enfance et comment tout s’est enchainé pour lui, on vit ses galères avec lui, on sombre dans le coté obscur de la Force avec lui. On se retrouve scotché au fauteuil tellement la rage du comédien est pénétrante.
– Le prof de théatre, lui c’est le ’tisseur’ qui va nous emmener dans l’histoire à l’intérieur de l’histoire.
C’est fort et intense et même si on peut deviner la fin, on se laisse emporter et c’est juste du plaisir. Sortie vivement recommandée.
Ça se passe à la Pépinière jusqu’au 1er Juin 2019.