Théâtre

Valjean

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J’ai rencontré Jean Valjean en chair et en os ! Oui car Christophe Delessart est la réincarnation de ce héros du roman de Victor Hugo.

J’appréhendais un peu cette version car la lecture des Misérables m’a laissé le souvenir d’avoir pleuré de nombreuses fois au cours des différents tomes de cette fresque hugolienne, sans doute l’ai-je lu un peu trop jeune… Mais quel bonheur d’écouter Christophe/jean nous raconter sa vie !

Hugo a écrit les Misérables pendant son exil, faisant écho à l’exil de Jean Valjean et à sa solitude. Hugo se projette dans Valjean, derrière le héros se cache l’auteur.

Valjean est proche du crépuscule de sa vie et il prend la plume pour coucher sur le papier les secrets de sa vie, secrets qu’il destine à son gendre Marius : du vol d’un pain qui le conduit au bagne au mariage de Cosette en passant par l’auberge des Thénardiers et ses relations avec Javert, nous revivons tous les épisodes d’une vie riche et tulmutueuse.

On est plongé au coeur de l’action car Valjean livrant ses secrets au papier, revit ses souvenirs avec force. L’adaptation, réalisée aussi par Christophe Delessart, est réussie : tous les épisodes importants de sa vie sont présents, résumés par des mots simples et des verbes d’action. Le récit est vivant !  En tant que comédien, Christophe Delessart joue son personnage avec force et conviction, il est Valjean !

De plus, la mise en scène d’Elsa Saladin et les lumières de Johanna Dilolo servent le jeu du comédien, mettant en exergue l’intensité des sentiments qui anime notre héros. La salle voutée de l’Essaïôn se prête pleinement à l’ambiance de la pièce. Un miroir posé en fond de scène nous renvoie l’image de Valjean qui est face à lui même pendant ses confessions. Un homme seul face au poids de ses secrets.

Un moment de théâtre à recommander.

A noter que le vendredi soir, la pièce est jouée en anglais et je suis sure que c’est aussi une réussite !

A l’Essaïon jusqu’au 19 Janvier 2019.

Adaptation et interprétation Christophe Delessart, mise en scène Elsa Saladin, lumières de Johanna Dilolo.

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