Paris, 1982 :
Samuel, mourant, demande à son amie de finir son projet : Monter à Beyrouth, la pièce Antigone de Jean Anouilh avec une équipe qu’il a déjà formée… Et quelle équipe !!
Il a réussi à réunir une troupe d’acteurs qui sont druzes, chiites, palestiens, catholiques,… bref un mélange inconcevable qui peut s’embraser facilement ! Il lui demande de jouer la pièce dans un cinéma qui est sur la ligne de séparation entre Beyrouth Est et Ouest et d’obtenir pour celà une trêve de quelques heures de l’ensemble des milices qui s’affrontent sur cette frontière qui a tant fait de morts au Liban.
Beyrouth, 1982 :
Le parcours et les négociations de son amie pour arriver à jouer la pièce, une seule et unique fois, s’annoncent aussi ardus qu’un parcours du combattant. Ses rencontrent avec les différents chefs de clan sont effrayantes. J’en frissonnais…
La mise en scène de Julien Bouffier et la mise en musique contribuent grandement à l’ambiance oppressante car les comédiennes sont ‘enveloppées’ entre deux écrans (qui diffusent des vidéos du Liban et les rencontres avec certains comédiens non présents sur le plateau). La musique, la vidéo et le théâtre se mêlent avec bonheur pour nous livrer la quête de la trêve mais cette histoire va se faire rattraper par l’Histoire avec un grand H : la guerre du Liban et et nous entraine inéxorablement vers le final mortel qui est d’une force impressionnante.
Bien sur, il y aurait des choses à améliorer mais après quelques nuits de sommeil, le message de la pièce demeure intact alors que j’ai oublié les points qui m’ont génée sur le coup.
A noter, la magnifique et puissante version de ‘the sound of silence’ à la guitare après la scène parisienne.
D’après le roman éponyme de Sorj Chalandon.
Jusqu’au 26 mai 2018 au théâtre Paris Villette.