Théâtre

Nuit gravement au salut

z248

 

Léa est romancière, Victor est éditeur. Ils dinent : Léa a besoin de faire éditer rapidement son nouveau roman car elle a besoin d’argent pour son fils malade. L’éditeur, fat et suffisant, le sait et veut en profiter mais la belle, car c’est vraiment une belle personne, ne va pas se laisser faire, elle a plus d’un tour dans son sac pour esquiver les propositions douteuses de son vis à vis pénible. Le combat sera sans pitié !

Ah, il faut reconnaitre que Ludovic Laroche (qui signe aussi la mise en scène précise de cette pièce) incarne divinement bien un abruti de male à qui on aimerait bien dire deux mots assez méchamment dans un coin sombre, tellement il se prend pour le maitre de la situation et abuse de sa position sans aucune délicatesse. En face, Stéphanie Bassibey est impeccable, elle sait que le match est serré et qu’il faut rester souple pour éviter les mesquineries et autres bassesses envoyées par Victor. Elle trouve un allié inattendu en la personne du serveur (un hilarant Pierre-Michel Dudan, qui chante fort bien en prime) dont les doctes interventions lors du diner sont pleines d’humour et de ‘délicatesse’.

Cette belle joute verbale trouve un écho parfait dans notre actualité avec tout ce qui est déballé depuis l’affaire Weinstein en terme de harcèlements et propos sexistes .

Je tiens à souligner qu’elle réussi à être à la fois drole et grave en passant de la description rigolote des escargots qui vont servir de repas aux insinuations lourdes, limite insupportable de l’éditeur.

A la Huchette, jusqu’au 8 Janvier 2018 et j’espère ailleurs par la suite car la pièce le mérite.

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