Très belle surprise de la rentrée !!!
J’étais déjà tombée sous le charme d’Aïda Asgharzadeh entre son écriture toute en finesse et son interprétation réussie des Vibrants, puis j’ai succombé au charme de Kamel Isker en Marco Polo fougueux dans l’Hirondelle du Khan, alors une pièce écrite par ces deux-là et jouée par eux ne pouvait que donner une belle histoire. Je n’ai pas été déçue !!
En 1987, à Sidi Farès, Samir propose dans un garage de rejouer les baisers de cinéma censuré par l’état algérien. Les femmes ne sont pas admises dans son cinéma illégal mais un jour Leila, déguisée en homme, découvre le début de Casablanca… C’est le début d’une histoire d’amour interdite entre eux alors que la révolution estudiantine se prépare.
©Alejandro Guerrero
La mise en scène de Régis Vallée amène une fluidité dans les nombreux changements de décor, avec juste un store ou une poignée suspendue en l’air, on se retrouve chez la grand-mère de Samir ou dans le bus. Les comédiens aussi changent rapidement et simplement de rôle en endossant une casquette ou une veste et en modifiant leur voix. Le texte coule de source, c’est à la fois beau et frais tout en portant un regard lucide sur l’Algérie.
©Alejandro Guerrero
J’ai déjà parlé de deux comédiens qui sont tout à fait à la hauteur de mes attentes mais n’oublions pas le troisième protagoniste de cette superbe histoire : Azize Kabouche qui nous livre une prestation magnifique quand il interprète le colonel ou le gendarme.
J’ai beaucoup aimé alors que je ne suis pas toujours sensible à ce type d’histoire mais c’est bien très fait alors je le dis : J’ai adoré !!!
Aux Béliers Parisiens jusqu’au 12 Novembre 2017.