Les Démons, que Lars Norén dépeint en 1984 dans son roman, portent ici les prénoms de leurs interprètes, Lucrèce (Lucrèce Carmignac) et Antonin (Antonin Meyer Esquerré).
Antonin, qui rentre chez lui avec une urne funéraire (sa mère), et une femme Lucrèce vont inviter tout leur immeuble (nous le public) à se joindre à eux dans leur appartement. Ils nous emmènent dans leur univers où chacun fait son show pour écraser l’autre, pour impressionner le public et ils nous mettent au cœur de leur histoire déchirée.
© photo : Pauline Le Goff
Il est difficile de parler de ce spectacle sans trop en dévoiler mais sachez qu’il comprend une mise en scène merveilleuse qui permet aux spectateurs de vivre la soirée comme si on était chez des voisins. L’adaptation du texte par Lorraine de Sagazan est très moderne et envoutante avec des séquences qui font penser à des ‘performances’ extrêmement bien intégrées dans le récit. La noirceur du texte d’origine est bien présente, la violence aussi. La pièce bouscule le spectateur que ce soit au niveau du texte mais aussi en jouant avec les codes de la mise en scène.
© photo : Pauline Le Goff
Les deux comédiens m’ont bluffée : une belle énergie et tellement à l’aise qu’on ne sait plus si on est dans l’improvisation ou dans le texte. Tous est fluide, c’est un plaisir à regarder et à écouter.
© photo : Pauline Le Goff