Quelle belle partition que voilà !
Ce soir, H. P. Miller, grand chef d’orchestre, se détend dans sa loge après une représentation mais son repos n’est que de courte durée, il est sollicité par un fan venu de Belgique, Léon Dinkel. Ce fan devient de plus en plus étrange et inquiétant… Qui est-il ?
Crédit Franck Harscouet
Didier Caron nous livre une histoire certes classique mais bien ficelée, on est suspendu aux échanges entre les deux comédiens. La scène du théâtre Michel convient parfaitement à ce huis clos oppressant. Nous sommes en empathie avec Tom Novembre, ce chef d’orchestre que l’on sent fatigué après son concert et qui se force un peu pour ne pas décevoir son fan, puis on s’agace comme lui, quand le fan revient à la charge une fois, deux fois…Après nous sommes plongés dans une spirale d’angoisse avec un climax qui monte progressivement jusqu’à la fin de la pièce où l’émotion est à son comble.
Crédit Franck Harscouet
Les comédiens sont fabuleux ! Tom Novembre : c’est toujours un plaisir de le voir sur scène. Son interprétation du chef d’orchestre est magnifique : il explore une large palette de sentiments et son interprétation est tout en nuances. Christophe Malavoy : quel plaisir de le revoir sur scène car il est vraiment excellent, il joue le rôle de Léon Dinkel avec toute la complexité necessaire pour exprimer le doute, la résolution… Ses attitudes, ses regards démontrent une parfaite maitrise, son talent est immense.
Le duo qu’ils forment est une mécanique bien rodée qui emmène les spectateurs dans cette histoire chargée en tension et qui nous fait passer une soirée bien particulière. Très bon moment de théâtre.
Au théâtre Michel jusqu’au 7 Janvier 2018.
Crédit Franck Harscouet