[Pour amateur averti] Il vaut mieux aimer le style de Marguerite Duras pour venir voir Agatha. Néophyte s’abstenir.
C’est une histoire tout en silences et regards. Une histoire sur un sujet tabou : l’inceste fraternel.
L’attention navigue sur cette grande scène entre le canapé au centre, les micros, les deux portes ou les sièges sur le cotés, on lève la tête pour regarder différentes projections, on suit les images captées par une caméra de type Go Pro. Tout est positionné minutieusement positionné pour un usage précis. Il y a eu un travail colossal de mise en scène.
Crédit photo Lot
Ça fait beaucoup de choses à regarder, presque trop mais il faut ça pour occuper les silences qui meublent ce type d’histoire. Car l’important dans cette pièce, c’est le silence et les regards des deux comédiens qui incarnent un frère et sa soeur dans une maison où ils passaient leur enfance. Qu’est ce qui est présent, qu’est ce qui est un souvenir de leur jeunesse ?
Alexandra Larangot se révèle comme une excellente comédienne et je lui prédis un grand avenir.
Florian Carove avec son accent autrichien ne démérite pas non plus.
Crédit photo Lot
La pièce se joue jusqu’au 7 Octobre au Café de la Danse.
Décor : Marion Thelma
Costumes : Marie Pawlotsky
Lumière : Nathalie Perrier
Vidéo : Matti Dolleans
Musique : Pygmy Johnson