« Il est interdit d’interdire » disaient les étudiants de 1968. Que pourraient dire ces 9 lycéens de Terminale L du lycée St Sulpice qui nous attendent au fond de la scène du Funambule (tout beau, tout relooké, c’est une réussite !) quand on entre pour s’asseoir ?
Ils sont assis en ligne, chevelure baissée sur le visage, immobiles. Que pourraient ils dire ? Beaucoup de choses à priori : « c’est à cause de Monsanto, ou d’Amy Whinehouse,… » mais surtout ce que nous découvrons c’est leur vie avec leurs craintes, leurs doutes et c’est magnifiquement restitué.
Il n’y a pas à douter que la plume de Léonore Confino est une nouvelle fois pertinente, aidée par ses complices habituelles Catherine Schaub à la mise en scène et par Magali B. pour les chorégraphies.
On se régale, tant au niveau visuel (les chorégraphies sont excellentes) qu’au niveau du texte avec quelques expressions finement trouvées. On nous livre une image de l’adolescence. Il y a un coté clanique dans cette histoire : un clan qui est à la fois fort et fragile, rempli de peurs et de certitudes d’adolescents.
C’est beau.
NB : je suis revenue le voir en compagnie de mon ado qui a beaucoup aimé aussi, c’est un signe !