
Le Musée du Luxembourg propose jusqu’en janvier 2023 l’exposition Miroir du monde, chefs d’oeuvres du Cabinet d’art de Dresde. Le Cabinet d’art et de curiosités des Princes électeurs de Saxe constitue le point de départ de cette collection. Depuis le XVI ème siècle, les souverains ont accumulés des objets rares et très divers : des appareils scientifiques côtoient objets exotiques mais aussi des produits issus de la nature transformé par des Joalliers ou des porcelaines de collection. La scénographie est un peu terne et des miroirs positionnés à des endroits stratégiques font croire que l’exposition est plus importante qu’elle ne l’est réellement.

L’espace du musée est découpé en sections thématiques. A chaque salle, on change d’univers et le choix parait raisonnable tellement les sujets abordés sont différents et les objets hétéroclites. La visite commence par la salle dédiée aux sciences qui étudient la cartographie de terre. Ainsi la découverte de nouveaux territoires, en vogue dès le XIV ème siècle est documentée par des cartes et des globes.
Seconde salle : le Cabinet de curiosité ou la quête de l’objet rare : plus l’objet était rare en Europe, plus sa valeur était importante. Dans les matières qui furent en vogue, on trouve l’ivoire, toute une salle est dédiée à cette matière et aux sculptures existant de par le monde. Mention spéciale pour un magnifique jeu d’échec venu d’Inde, le travail artistique est fantastique !

Une salle nous montre les travaux d’orfèvrerie réalisés avec précision et talent autour de coquilles de nautile ou à partir de nacre. Ces pièces ne sont guère utiles dans le monde ordinaire mais elles sont assurément des pièces de collection. La porcelaine tient aussi une place non négligeable car c’est l’un des premiers produits à avoir été commercialisés dans le monde entier. ‘L’or blanc’ du Prince électeur de Saxe, Auguste le Fort, constitua la plus grande collection de porcelaine asiatique et dans le même temps, il créa la manufacture de Meissen, véritable concurrente de la porcelaine asiatique au niveau artistique.
Outre les thèmes déjà abordés, l’art de l’empire Ottoman a connu un fort engouement à la cour de Dresde que l’on peut même qualifier de mode, une salle est dédiée : fusils, sabres, selles de cheval, timbales, médailles, tapis et une statue sublime de janissaire, les légendaires guerriers turcs.
Une exposition hétéroclite surprenante dont on peut regretter de voir si peu d’objets (une centaine seulement), c’est vraiment peu, la visite dure à peine 30 minutes.

Jusqu’au 15 janvier 2023 au musée du Luxembourg