
Le théâtre des Champs Elysées a accueilli un jeune pianiste germano russe talentueux que de nombreuses salles de concert demandent à corps et à cri : Igor Levit.
Quand il parait sur la scène à coté d’un superbe Steinway D, c’est un public déjà conquis qui l’accueille. Pour ce récital parisien, les morceaux choisis illustrent les origines russes du pianiste avec Chostakovitch et Prokofiev et son adolescence en Allemagne avec Beethoven et Bach.
La première partie du concert est fantastique. Disons-le tout de suite, ce qui nous est livré ici est un petit bijou de virtuosité de très belle allure : Chaconne en ré mineur de la Partita pour violon (transcription pour la main gauche de Brahms), l’émotion est intense, l’interprétation sublime. Suivra une sélection d’une vingtaine de Préludes et Fugues de Chostakovitch qui monteront crescendo en intensité pour terminer en apothéose juste avant l’entracte.
La Sonate n°28 en la majeur de Beethoven prendra la suite de ce concert et même si l’interprétation d’Igor Levit refuse toute superficialité, ce Beethoven n’est pas forcément parfait, un peu brutalisé par le pianiste. La Sonate n°7 de Prokofiev complètera ce concert qui démontre toute la maîtrise technique du jeune pianiste. Cette virtuosité doublée d’une aisance relationnelle avec le public et aussi sur les réseau sociaux en font un musicien à suivre de près.
Un splendide bis avec une douceur de Schumann compléteront cette soirée et évidement l’ovation du public.
Au Théâtre des Champs Elysées, le 6 octobre 2021