Le Béjart Ballet Lausanne est au Palais des Congrès jusqu’au 29 Février pour ‘Béjart fête Maurice’
Ah ! Les regarder danser et se dire que ça a l’air si simple…
Je ne suis pourtant pas accro à la danse contemporaine mais on ne peut pas passer à côté de la beauté que se dégage des trois ensembles que nous avons vus ce soir.
Gil Roman, le directeur artistique du Béjart Ballet Lausanne, nommé par Sieur Bejart en 2007, fête son fondateur et mentor. C’est un hommage magique et intense à celui qui a laissé une si forte empreinte dans monde de la danse.
Premier ballet : une création de Gil Roman : t’M et variations. Deux merveilleux instrumentistes sur scène JB Meier et Thierry Hochstätter ont composé et joué douze variations assez hypnotiques pour percussions, sur lesquels les danseurs vont évoluer. Les tableaux se succèdent et j’avoue avoir souri car l’humour est présent tout comme la violence et l’amour. C’est magnifique : Les pas de deux s’enchainent pendant une heure, la symbiose entre musique et danse est parfaite et je m’étonne de ne pas avoir vu le temps passé… C’est déjà l’entracte.
Retour sur scène pour le second ballet qui a donné son nom au spectacle : c’est une succession de chorégraphies que nous devons à Maurice Béjart sur des musiques plus que variées (de Beethoven à une musique populaire juive) pendant environ trente minutes. J’étais déjà conquise par la première partie mais là je suis juste sous le charme… je suis époustouflée des performances que ces danseurs effectuent et de ce que leurs corps arrivent à exprimer. Et puis il y a cette touche d’ironie que j’avais déjà apprécié lors du premier ballet : c’est le petit plus qui fait que le spectacle restera dans ma mémoire.
Arrive ensuite comme une apothéose le Boléro : point d’orgue de cette soirée merveilleuse et chorégraphie créé en 1961 par le Maitre qui a été mis à la vue du grand public dans le film de Claude Lelouch ‘les uns et les autres’.
L’estrade circulaire rouge est installée rapidement et c’est Elisabet Ros qui va y trôner magnifiquement entourée par une vingtaine de danseurs masculins de la troupe. C’était la première fois que je voyais le Boléro ‘pulser ‘en live et l’émotion monte crescendo avec la musique de Ravel et l’entrée progressive des différents instruments. C’est splendide et le public ne s’y trompe pas : de longues salves d’applaudissements viennent saluer cette prestation.
Une soirée magnifique que je recommande vivement.
Au Palais des Congrès jusqu’au 29 Février 2020 et en tournée.