Revoilà « un fil à la patte » de Georges Feydeau !
Je l’ai revu et chroniqué il y a peu mais je ne pouvais pas passer à côté du plaisir de découvrir un proche sur scène (un indice : il est rédacteur littéraire sur ce site) en compagnie de la troupe dont il me parle souvent. En plus, je découvrais en voisine la belle salle du NECC de Maisons Alfort et sa programmation impressionnante de qualité (il faudra y revenir !!).
Ce fil à la patte trouve une place légitime dans ce beau programme. La salle était remplie et ça fait chaud au cœur de voir autant monde dans un théâtre vue la morosité du monde !
Avec ce texte connu de mon cœur et vu souvent, j’avais néanmoins quelques appréhensions, la pièce est longue (2h20) et je la connais bien mais j’ai vraiment pris plaisir à regarder cette version et à en apprécier les détails.
Photo VB
C’est donc l’histoire de Fernand Bois d’Enghien qui cherche à se débarrasser de son amante Lucette, chanteuse populaire, pour se marier à Viviane la riche héritière de la famille Duverger (la fille de la baronne du même nom !!!). Evidemment rien ne va se passer comme il le souhaite, les quiproquos et les surprises vont se succéder à bon rythme.
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Ce qu’il faut pour un Feydeau réussi, c’est d’abord une mise en scène bien huilée, de ce côté-là, Stéphanie Bainville a fait du bon travail, voilà une jolie mécanique fluide et tout l’espace du plateau est bien utilisé. C’est Stéphanie Bainville aussi qui est à l’origine de l’idée des costumes qu’elle a confié à Jérôme Savignat et la création lumière. Les lumières, justement, sont très réussies et cadrent bien avec les ambiances de la pièce. Les intermèdes entre les actes sont originaux et nous font oublier que les changements de décor peuvent prendre du temps.
Ensuite, il faut aussi une belle brochette de comédiens avec du talent et il y a du choix sur le plateau du NECC : Jean-Philippe Gobin est un Bois d’Enghien fort convaincant, Myriam Labbaye est une Lucette pétillante et dynamique à souhait, Il y a aussi Laurent Siniawski qui campe un général Irrigua très drôle et Philippe Jacob qui incarne, entre autre, un Bouzin plus vrai que nature. Ils sont neuf au total et ils méritent tous un coup de chapeau : Ghislaine Caillette, Charlotte Mequillet, Justine Guerville, Sophie Bizet et Laurent Moulin (3 rôles pour une première pièce, je dis chapeau Monsieur Laurent !).
Voilà donc de quoi se régaler avec un classique. On espère qu’il y aura d’autres dates parce qu’un bon spectacle, ça fait plaisir d’y envoyer ses amis le voir et d’en parler tous ensemble ensuite.
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