La saison passée, Jean-Philippe Daguerre a reçu un Molière, à juste titre, pour la pièce ‘Adieu M. Haffman’ (d’ailleurs pour les retardataires, la pièce est toujours jouée au théâtre Rive Gauche), il récidive cette année, pour notre plus grand plaisir, en nous proposant ‘La famille Ortiz’, un conte qu’il a écrit et mis en scène avec beaucoup de talent.
C’est donc l’histoire de la famille Ortiz. Ce n’est pas n’importe quelle famille, cette famille Ortiz avec ses cinq membres hauts en couleur à la personnalité bien tranchée et si attachante. Ils ont tous une place spéciale dans la pièce et c’est ce que j’ai apprécié, il n’y a pas de rôle secondaire. Ils vivent près de Bordeaux. Ah non pas tous ! Au moment où démarre la pièce, Madiba (Pierre de son nom de naissance), l’aîné de la fratrie, vit au Japon et il doit confesser à sa femme Claire pourquoi il a quitté sa famille et a voulu les oublier. C’est lui qui nous ramène dans la lande française où nous découvrons cette famille si particulière.
La forme employée pour nous conter cette fable merveilleuse est très prenante, la mise en scène est fluide, je me suis laissée emportée…
Présentation de famille :
Dans la famille Ortiz, je demande le père Miguel, ex-célèbre torero. C’est Bernard Malaka qui est le père que nous voudrions tous avoir eu.
La mère Marie est jouée par la très dynamique Isabelle de Botton dont j’ai adoré le jeu d’amour maternel qu’elle projette sur ses trois enfants. Et son rire fantastiquement contagieux.
Madiba est l’aîné des enfants. C’est Stéphane Dauch, celui qui a fui la famille, écorché vif par ce qu’il a vécu et sommes en totale empathie avec lui lorsqu’il évoque les évènements de sa jeunesse. Émotion garantie !
Les jumeaux Ali et Nino sont respectivement joués par Kamel Isker (que j’ai découvert dans La main de Leïla puis dans Marco Polo et l’hirondelle du Khan) et Antoine Guiraud : leurs acrobaties et leurs jeux sont superbes.
Enfin, il y a la pièce rapportée, l’épouse de Madiba, Claire, jouée par une lumineuse Charlotte Matzneff qui va permettre la réunion de famille.
Bref, on a coutume de dire qu’on ne choisit pas sa famille, mais moi je choisis la famille Ortiz sans hésiter !
Jusqu’au 20 décembre 2019 au théâtre Rive Gauche