La sublime Fanny Ardant est seule sur le plateau de l’Atelier, elle a pour compagnie un joli fauteuil et la voix off de Gérard Depardieu qui lui pose des questions, pour nous conter ce cri du souvenir d’un amour scandaleux et intense qu’est l’histoire d’« Hiroshima mon amour », écrit par Marguerite Duras puis adapté et mis en scène spécialement pour le théâtre par Bertrand Marcos.
Un fauteuil et rien d’autre sur la scène car la présence magnétique et envoutante de Fanny Ardant qui fait vibrer sa voix chaude en fonction de l’histoire, suffit à remplir l’espace. Je me suis laissée plusieurs fois à fermer les yeux pour me concentrer sur cette voix ensorcelante, cette voix riche en nuances qui nous emmène entre Hiroshima et Nevers.
La présence de Fanny Ardant est fantastique : dans une simple robe noire, éclairée avec une parcimonie ingénieuse par les lumières de Patrick Clitus, elle nous entraine dans l’histoire de cette femme avec douceur et passion. Oui, je sais : ces deux mots ne semblent pas aller ensemble et pourtant c’est ce que j’ai ressenti pendant le spectacle. Cette invitation au souvenir est très agréable et nous passons une heure, suspendus aux lèvres de la comédienne.
Un moment d’exception en compagnie d’une grande comédienne que je recommande vivement.
Au Théâtre de l’Atelier jusqu’au 31 décembre 2018.