Deux frères, Tobias l’ainé et Henri se retrouvent dans l’appartement où ils ont grandi. Ils sont différents comme le jour et la nuit, ils semblent ne pas pouvoir communiquer entre eux facilement et il y a une tension palpable qui s’installe comme dans tout bon huis clos. Ils attendent Carl le troisième membre de la fratie mais on sait dès le début que Carl ne viendra pas puisqu’il y a que deux comédiens dans la distribution de la pièce.
L’attente interminable et la montée de stress vont laisser surgir des souvenirs de l’enfance, remonter des épisodes difficiles et faire sortir des vérités inavouables.
L’auteur et metteur en scène, Charif Ghattas, laisse des flous et des incohérences dans cette histoire que le spectateur rempli selon son propre prisme et sa compréhension du tourbillon émotionnel qui se déroule sur scène. A la fin, chacun ressort avec une interprétation différente, on confronte son point de vue aux autres, ça peut paraitre frustant mais c’est drôle de voir qu’on n ‘a pas tous réagi aux mêmes détails.
Ce qui est sur, c’est que l’interprétation des frères par Francis Lombrail et Thibault De Montalambert est remarquable, servie en prime par une mise en scène sobre. Il y a des silences et des regards qui font plus pour l’ambiance oppressante qu’une longue tirade.
Que s’est il vraiment passé dans cette histoire familiale ? je ne suis pas sure de vouloir le savoir vraiment, j’aime avoir ma version de l’histoire qui diffèrera sans doute de la votre.
Jusqu’au 29 Avril 2018 au Studio Hébertot