Photo Elodie Crebassa
Je n’avais jamais vu le Barbier de Séville mais j’en fredonnais depuis longtemps les airs les plus connus, j’avais donc hâte d’y assister et autant vous dire que je suis tombée sous le charme de Figaro et du comte Almaviva.
Le TCE proposait une version avec une distribution jeune talent et une version avec une distribution de chanteurs reconnus de leurs pairs (on notera aussi une version enfant, adaptée aux jeunes oreilles, excellente initiative). En temps normal, j’aurai choisi de voir la version avec les jeunes talents car j’aime aller à la découverte mais un nom dans l’autre distribution a retenu mon attention : Robert Gleadow et là je n’ai pas pu résister car j’ai succombé à son charme lors de Don Giovanni où il incarnait un Leporello magnifique.
Photo Vincent Pontet
C’est donc avec la certitude de passer une bonne soirée que je me suis rendue au TCE, mais en fait, j’ai passé une soirée magique.
Ne serait ce que par la mise en scène de Laurent Pelly et le décor original, cet opéra est déjà remarquable : le garde corps du balcon de Rosina avec une portée vierge de notes, l’entrée en scène remarquable de Figaro sur l’air le plus connu de l’opéra et cette scène finale qui nous emporte façon conte de fée avec ses confettis.
Photo Vincent Pontet
Le casting de choix est effectivement fabuleux : Florian Sempey est un Figaro brillant, Michele Angelini est un comte Almaviva touchant, ces deux là en duo s’accordent magnifiquement et leur chorégraphie est un plaisir des yeux en plus de provoquer le sourire des spectateurs. Et évidement il y a Robert Gleadow qui est un Basilio qu’on adore détester (le morceau sur la calomnie est une réussite), le reste des chanteurs et chanteuses est aussi excellent.
Coté orcheste, la direction de Jérémie Rhorer est impeccable et le cercle de l’Harmonie est fidèle à sa réputation d’excellence. On notera aussi la belle prestation du choeur Unikanti qui apporte une fraicheur bienvenue.
Je suis sortie tellement sous le charme que je regrette vivement de ne pas pouvoir voir aussi la version jeune talent qui bénéficie de la même mise en scène.
Il ne me reste qu’à chantonner :
Figaro qua, Figaro la,
Figaro su, Figaro giu
Pronto, prontissimo,
son come il fulmine,
sono il factotum
della citta.