Pour la première fois de sa belle et longue carrière, Bérengère Dautun prend la plume et signe une belle histoire sur le destin singulier de Lou Von Salomé.
Oui, voilà bien un destin particulier : c’est la première femme psychanaliste, élève de Freud, mais aussi elle défraya la chronique car elle était une féministe convaincue et une érudite qui fit l’admiration de contemporains célèbres (Nietzsche, Freud,…) et malgré tout ça elle n’est pas très connue de nos jours.
Elles sont deux sur scènes : Sylvia Roux (la directrice du Studio Hebertot) et Bérengère Dautun, toutes deux habillées de façon identique, une longue robe noire, que j’ai d’abord confondu avec une soutane. Elle sont si proches, si complices, on pourrait les prendre pour des soeurs et pourtant l’une sera Lou en permanence sur scène (Sylvia Roux) alors que Bérengère Dautun incarnera toutes les personnalités que Lou croisera : Freud, Paul Rée, Maria Von Bulow, Nietzsche et puis à des moments clés, elle sera aussi Lou.
Elles sont donc deux et ça tombe bien car c’est une cantate (un texte à plusieurs voix). Elles s’emparent de la vie de Lou et nous la restituent avec bonheur.
La mise en scène d’Anne Bouvier complète admirablement ce tableau grâce à un voile tendu qui permet des projections videos et un décor qui nous plonge dans le début du XX ème siècle.
Merci chère Bérengère de m’avoir fait découvrir la vie de Lou Von Salomé.
Au Studio Hebertot depuis le 17 Novembre 2017.