Ma claque du dimanche soir au Studio Hébertot, celle qui vous laisse espérer que l’humanité a encore un peu de valeur.
Cette histoire écrite par Joëlle Fossier est un chef d’oeuvre de finesse et pourtant elle décrit sans concession l’univers carcéral avec tous ces maux.
Au milieu de ce monde en cage, il y a Suzanne (une très péchue Sylvia Roux), la bretonne rebelle qui sent le poisson (d’après elle), jeune femme fière et forte, récidiviste grande gueule qui protège son coeur sensible et qui va se retrouver avec une prévenue magnifique de naiveté et tendresse : Blandine De Neuville (la merveilleuse Bérangère d’Autun) qui va exploser la carapace de Suzanne et leur coeur vont s’ouvrir l’un à l’autre dans une histoire douce et profonde. Pour casser l’ambiance, il y aussi la rébarbative surveillante chef (Florence Muller, qu’on adore détester dans ce role) de la prison qui tente de se mettre entre les détenues.
Ces trois femmes sont parfaites !
La mise en scène sert à merveille le texte et la proximité des spectateurs avec la scène nous permet de nous sentir nous aussi enfermé dans cette cellule.
On passe un moment vraiment particulier avec ces trois-là.