Théâtre

Misery

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Fan de Stephen King, grand maitre américain de livres à suspense, j’ai appris la nouvelle la saison passée avec un plaisir teinté d’impatience : Misery serait joué à l’Hébertot et avec un casting de choix : Myriam Boyer et Francis Lombrail !

Afin de ne pas me polluer l’esprit, je n’ai pas relu le roman avant de voir la pièce. Ce qui est sur maintenant que je l’ai vu, c’est que je vais le relire avec grand plaisir !

L’histoire : Paul Sheldon est un auteur à succès, créateur de Misery héroine d’une saga de roman.
Paul se réveille douloureusement après un accident de voiture chez Annie qui prend soin de lui. Elle est infirmière et sa « fan n°1 »  comme elle le dit.  Le personnage de Misery lui permet de s’identifier à une héroine qui a une vie qui lui fait envie.  Paul a décidé de faire mourir Misery dans un ultime tome afin d’écrire dans un autre registre mais Annie n’est pas d’accord : elle va imposer de ressusciter Misery que Paul soit d’accord ou non…

L’ambiance oppressante, propre aux romans de S. King, va se mettre en place progressivement, à mesure que Paul  se rend compte que son infirmière n’est pas un ange et qu’il ne faut pas la contrarier.
Les premieres scènes sont entrecoupées de noirs où des projections videos réussies restituent l’ambiance des cauchemars de Paul. Myriam Boyer est une Annie excellente qui prend un plaisir sadique à s’occuper de son auteur préféré pour qu’il écrive ce qu’elle souhaite. Son regard fait peur ! La persécution de Paul est intolérable. Paul, justement,  qui prend assez vite la mesure de la folie d’Annie et joue tout en ruse pour l’amadouer. Les deux comédiens sont exceptionnels !

Le jeu du chat et de la souris qui se déroule sous nos yeux, est très prenant. Mais de nombreux noirs viennent couper cette montée d’adrénaline dans la seconde moitié de la pièce et notre attention s’en ressent. Je trouve ce point décevant pour les spectateurs. On aurait pu signifier le temps qui passe d’une autre façon et replacer des éléments de décor de façon visible, c’est un procédé plutot courant.

J’ai bien aimé l’unique décor qui est la chambre de convalescence et de travail de Paul. Les écrans qui s’allument pour montrer ses déambulations dans la maison sont bien adaptés et servent la mise en scène de Daniel Benoin et la vue floue sur la chambre d’Annie complète bien ce tableau.

Au théâtre Hébertot jusqu’au 6 janvier 2019

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