Céline Milliat-Baumgartner nous livre son histoire, 30 ans après la mort de ses parents : comment elle a vécu depuis leur accident, comment elle a réalisé qu’ils étaient morts parce que les adultes n’ont pas voulu lui infliger la cérémonie d’enterrement et ils ont bien eu trop peur de lui dire la vérité car elle n’avait que 9 ans, quels souvenirs elle garde de ses parents,…
Ce texte est superbe, un cheminement de la petite fille à la jeune femme qu’elle est devenue avec en toile de fond cet évènement qui a laissé une trace indélébile dont quelques bijoux récupérés sur le corps de sa mère et pourtant certains contours sont flous. Il y a aussi des étapes qu’elle a franchi pour faire son deuil comme la lecture du procès verbal de l’accident. Il y a de l émotion mais aussi de la douceur et du rire, c’est vraiment beau.
La mise en scène de Pauline Bureau est simple, peut être trop simple, je n’ai pas trop aimé ce coté dépouillé. Par contre l’idée du miroir incliné en fond de scène qui permet aux spectateurs du fond de salle de voir comme ceux du premier rang est une belle idée.
Ce qui m’a génée c’est comment Céline Milliat-Baumgartner nous restitue son histoire, beaucoup trop de tics à mon gout : des grimaces faciales et elle ne savait pas quoi faire de ses mains ce qui parasite la lecture de certains passages. C’est un peu dommage pour un texte aussi prenant. Sans doute n’était ce pas un bon soir pour la comédienne par rapport à toutes les critiques élogieuses que j’ai lu alors allez y et faites vous votre propre opinion.
Au Rond Point jusqu’au 31 Mars 2018