Concert classique

Cendrillon

Photo Monika Rittershaus

Cendrillon pour ses 20 ans est la plus jolie des mamans… jolie petite histoire…

Tout le monde connait l’histoire de Cendrillon, certes les détails varient selon la version mais au global, nous avons une jeune fille transformée en bonne à tout faire par sa belle mère. Un soir, cette belle mère et ses filles Noémie et Dorothée vont au bal du Prince, laissant Cendrillon avec ses corvées. Mais Cendrillon possède une marraine qui est une fée et celle ci décide de l’aider à faire une apparition à ce bal. Apparition remarquée par le Prince…

C’est donc une nouvelle production du Cendrillon de Massenet que propose l’Opéra de Paris sur la scène de Bastille. Mariame Clément avouait dans une interview que l’immensité du plateau de Bastille lui faisait un peu peur, elle l’a rempli avec une immense machine ‘à rendre les jeunes filles de bonne famille en jeunes femmes épousables’. L’histoire étant située au début de l’ère industrielle, cette machine est compréhensible mais toutefois bien trop massive, trop présente (3 actes sur 4) et peu esthétique pour orner le plateau. Sa présence même alourdit la mise en scène. Mise en scène qui ne fait pas rêver, celle-ci est assez lourde et certains moments sont particulièrement kitsch. Ne seraient ce que les robes de bal toutes de la même couleur d’un rose très intense alors qu’on s’attend à voir de jolies robes virevoltantes sour une verrière qui remplace avec bonheur la ‘machine’ lors du second acte. Seul le final trouve une virtuosité qui a été absente tout au long de l’opéra.

Photo Monika Rittershaus

La distribution est plutôt homogène mais avec un vrai raté au premier acte où certains des chanteurs sont quasiment inaudibles. Ce manque de puissance est oublié dès le second acte. La compréhension des paroles est parfois difficile alors que nous profitons d’un opéra avec un livret en français.

Très belle prestation de Tara Erraught (Cendrillon) dont la voix possède des rondeurs agréables et s’accorde bien avec celle d’Anna Stephany (le Prince) qui nous régale les oreilles avec ses intonations suaves. Ovation méritée aussi pour Kathleen Kim (la fée) qui dispense avec grâce ses aigus cristallins et qui est capable de monter en puissance. Daniella Barcellona est la belle mère avec une stature de géante, elle impose sa présence sur scène mais ne provoque pas toujours le rire qui semble souhaité. Lionel Lhote est Pandolfe le père de Cendrillon, on l’entend peu comme s’il restait en retrait alors qu’il a une voix avec de beaux aigus. Le reste de la distribution est plutôt correct mais sans éclat particulier.

Carlo Rizzi fait son retour à la direction musicale après une absence de 6 ans, nous profitons de son expérience et de sa maitrise. Il suit l’oeuvre de Massenet avec légèreté et finesse.

Le public est assez divisé, certains partent sans applaudir dès les premiers saluts, d’autres s’enthousiasment et applaudissent à tout rompre.

A l’Opéra Bastille jusqu’au 28 avril 2022

Marek et Valérie

Photo Monika Rittershaus

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