Patrick Timsit est un grand comédien, j’en étais déjà convaincue avant de le voir sur scène à l’Atelier avec ce texte d’Albert Cohen. Patrick Timsit est sublime dans ce rôle de fils qui raconte sa mère.
Dans ce texte, que dis-je ? Non, dans cette déclaration d’amour aux mères en général, à sa propre mère en particulier, Albert Cohen se dévoile intimement. Il nous révèle son enfance et son adolescence en compagnie de celle qui a été son ombre, veillant à tous les moments sur lui, l’aimant plus que personne d’autre. Lui, il doit maintenant vivre sans elle.
Patrick Timsit s’empare du texte, pour le faire sien et on pourrait croire qu’il nous parle de sa maman tant il ‘vit’ ce texte. Il utilise la scène, dirigé avec finesse par Dominique Pitoiset, non pas comme il a pu le faire lors de précédents one man show pour appuyer ses effets, mais pour servir le texte et les émotions qui nous assaillent.
Les émotions : on commence par sourire avec l’évocation de clichés, entre autre sur les Suisses, puis on sent la tristesse, le chagrin, les regrets. Et il y a cette phrase lancinante qui ponctue les différentes anecdotes : ‘elle est morte’ comme un couperet.
Il fait des pauses dans cette évocation : Il fait bon de s’asseoir et de regarder l’écran qui occupe le fond de la scène et de replonger dans un souvenir qui sent bon la baignade au bord de la Méditerranée en famille. La nostalgie nous submerge.