Pffou… Il m’est encore difficile de trouver les mots pour parler de l’expérience ‘Réparer les vivants’, il faut dire que l’expérience racontée est proche de l’histoire d’un tendre ami sauvé grâce aux organes d’un jeune motard mortellement accidenté.
Photo Aglaé Bory
C’est l’histoire de Simon Limbre, un adolescent de 20 ans victime d’un accident de voiture après une séance de surf lors de laquelle il nous semblait si vivant. Le jeune homme est en mort cérébrale lorsqu’il arrive à l’hôpital : son cerveau ne présence plus d’activité mais son coeur bat et il respire grâce aux machines. Néanmoins, selon les définitions révolutionnaires de 1959, son cerveau ayant cessé de fonctionner, il est bel et bien mort.
Dès le début, Emmanuel Noblet incarne toutes les parties prenantes de l’histoire avec une justesse impressionnante : du jeune qui va mourir à la personne qui va recevoir son coeur en passant par tous les médecins et les proches. Il passe d’un rôle à l’autre avec une facilité déconcertante et pourtant nous ne sommes pas perdus.
On y découvre l’histoire des greffes et comment sont attribués les organes, c’est expliqué clairement et simplement. Des voix off, les deux chaises et le fond d’écran 2.0 remplissent la scène en complément du comédien qui occupe tous les espaces et c’est vraiment bien trouvé.
Cette pièce est à prescrire à tout le monde.
A retrouver au théâtre du Petit St Martin jusqu’au 31 Décembre 2017.
Photo Aglaé Bory