Le musée d’Art Moderne de Paris présente une vaste exposition dédiée à George Condo, artiste américain né en 1957. Après avoir débuté sa carrière à New York aux côtés d’Andy Warhol, il s’établit en Europe où il développe une vision singulière de la peinture figurative, nourrie par sa profonde connaissance de l’histoire de l’art.
Cette exposition au MAM constitue le troisième volet d’une trilogie consacrée aux créateurs new-yorkais des années 1980, après Basquiat et Haring. Elle rassemble environ 80 toiles, 110 œuvres sur papier et une vingtaine de sculptures provenant de prestigieuses institutions internationales et de collections particulières.
Le parcours s’articule autour de trois thématiques non chronologiques. D’abord, le dialogue avec les maîtres anciens : Condo réinterprète librement Rembrandt, Goya ou Picasso, créant des compositions troublantes qui mêlent références classiques et imagerie contemporaine souvent effrayante. Son concept de « Réalisme artificiel » brouille délibérément les repères temporels.
Ensuite, l’exposition explore sa représentation de la figure humaine à travers des portraits d’êtres imaginaires qu’il nomme « humanoïdes ». Sa notion de « cubisme psychologique » lui permet d’exprimer simultanément plusieurs états émotionnels contradictoires dans une même physionomie. Certains portraits sont incroyablement complexes.
Enfin, le rapport à l’abstraction révèle une facette méconnue de son travail, notamment à travers ses séries monochromes (bleu, noir et blanc).
L’ensemble des oeuvres présentées témoigne d’une recherche incessante de l’artiste et d’une capacité remarquable à renouveler son expression plastique.
Au MAM, jusqu’au 8 février 2026
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