Théâtre

Arletty, un cœur très occupé

Arletty, 43 ans, actrice la plus adulée du cinéma français de l’époque, rencontre, au début de l’année 1941, un officier allemand Hans Jürgen Soehring. Coup de foudre réciproque, pendant cette guerre qu’ils semblent vouloir ignorer. Ils ne se quittent plus. Leur échange épistolaire est intense et passionné, s’écrivant parfois jusqu’à deux lettres par jour. Une passion dévorante, irrésistible, interdite. Leur amour est sans frontière. Une fenêtre pleine d’émotions sur l’horreur de cette période historique.

Vous êtes franciliens, alors courez voir la pièce « Arletty » de Jean-Luc Voulfow interprétée par la formidable Béatrice Constantini (Arletty) et le malicieux François Nambot (Samuel).


Samuel, journaliste, nous fait plonger dans la correspondance passionnée entre l’actrice Arletty et un officier Allemand. L’aspect comique est provoqué par les lettres lues à voix haute par le journaliste bafouillant qui contraste fortement avec l’interprétation émouvante d’une Arletty pleine de gouaille.  La dynamique entre les deux personnages évolue au fil de la pièce selon le jeu subtil du chat et de la souris. Le récit met en lumière cette période troublée de notre Histoire. Les deux comédiens jouent, avec brio. Un régal pendant une heure quinze!

C’est aussi François Nambot qui signe la mise en scène sobre mais qui sert à merveille ces échanges savoureux.

Une chronique de Françoise.

Au théâtre des mathurins, jusqu’au 27 février 2025

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