Danse

Alvin Ailey American Dance Theater

Photo Cary Mag

Au Palais des Congrès de Paris, Alvin Ailey American Dance Theater, programme B

L’Alvin Ailey American Dance Theater a été fondée par Alvin Aley le 30 mars 1958 (1931-1989), pendant un moment décisif du mouvement des droits civiques aux États-Unis.

Initialement composée uniquement de danseurs et danseuses africains-américains, dans le but d’élever au rang d’art et de préserver l’expérience culturelle noire américaine, la compagnie a ensuite été ouverte à des artistes de toutes origines. Judith Jamison (1943-2024), la directrice artistique à qui il avait demandé de lui succéder en 1989, amenant la compagnie vers des sommets sans précédent, la faisant tourner dans le monde entier (71 pays). Elle est aussi l’une des chorégraphes multi-récompensée qui a créé de nombreuses œuvres célèbres.

Le programme B était composé des trois œuvres suivantes :

Following the Subtle Current Upstream (2000, nouvelle production 2023), fut créée par Alonzo King (entre autres nommé maitre en chorégraphie par le Kennedy Center en 2005) qui la décrit comme « une œuvre sur la façon de revenir à la joie ». C’est une œuvre abstraite mais chargée de sens, qui explore les affinités entre les formes classiques occidentales et orientale.

Dancing Spirit (créée en 2009, nouvelle production en 2023), écrite par Ronald K. Brown en hommage à la sus-citée Judith Jamison, et mise en musique par Duke Ellington, Wynton Mrsalis, Radiohead et War, invoque les esprits dansants qui incarnent l’élégance, la vision, la dignité et la générosité de Jamison. C’est une œuvre joyeuse et hypnotisante.

Revelations (C’est le spectacle de danse moderne le plus vu au monde), une œuvre créée par Alvin Ailey en 1960 et qui n’a pas vieilli d’une seconde. La musique traditionnelle (spirituals, sermons chantés, gospel, blues sacré) permet d’explorer chagrins profonds comme grandes joies. Ailey a déclaré que l’une des richesses les plus précieuses de l’Amérique était l’héritage culturel Africain-Américain, « parfois triste, parfois jubilatoire, mais toujours plein d’espoir ». Ce classique est un hommage à cette tradition, né des « souvenirs de sang » du chorégraphe, de son enfance dans la campagne texane et de l’Église baptiste. C’est un pur joyau qui retrace l’esclavage, et célèbre le baptême et la liturgie. Malgré la vue parfois étriquée sur la scène du Palais des Congrès, ce ballet remplit le cœur d’émotions et nous comble de beauté.

Au final, un spectacle pour tous les âges et tous les publics qui fera aimer la danse aux plus réticents.

Dom

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